Le line-up du lancement de la Nintendo 3DS n’est franchement pas réjouissant. À vrai dire, seul Super Street Fighter IV 3D Edition avait attiré mon attention lors de la conférence donnée par la société à Amsterdam. Et pour cause, avant que Nintendo ne me fasse parvenir la console, j’étais à deux doigts de me procurer l’édition PlayStation 3 de l’excellent jeu de combat de Capcom. C’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai accueilli cette version en relief.
Super Street Fighter IV 3D Edition, ou comment coller une gifle au joueur dès le menu principal une fois la 3D stéréoscopique activée. L’effet de profondeur est saisissant, vraiment, et encore une fois il faut le voir pour le croire. Outre la modélisation splendide des personnages et des décors, malheureusement statiques, l’écran supérieur affiche de splendides couches d’images dans lesquelles se détachent sur plusieurs plans l’interface, les combattants et l’environnement. Les premières réactions évoquent une qualité graphique proche des versions consoles. En fait, ce portage est évidemment techniquement plus faible, mais la taille de l’écran et la stéréoscopie contribuent à cette illusion. Du beau boulot, même si comme moi de nombreux joueurs préféreront ne pousser qu’à moitié la 3D pour préserver leurs synapses.
Côté gameplay, il faut bien avouer que la présence du joystick est bienvenue. La Nintendo 3DS ne sera toujours pas la console favorite des spécialistes du combat, notamment parce que l’ergonomie de la machine provoque quelques douleurs après plusieurs minutes d’utilisation intensive du pad. Pour compenser cette faiblesse, Capcom a envisagé la possibilité de lancer des coups spéciaux directement depuis l’écran tactile, personnalisable. Trois solutions possibles, donc : perdre un pouce en faisant des quarts de cercles, douloureux, jouer avec le stylet à la main, peu confortable, ou poser ses doigts gras sur l’écran, pas agréable.
Le contenu de cette édition est grossièrement calqué sur celui de Super Street Fighter IV sur consoles de salon. On retrouve donc les 35 personnages, leurs costumes alternatifs et combos, toujours aussi spectaculaires. Une vue de trois quarts placée derrière l’épaule du personnage a également été ajoutée, mais elle ne sert pas vraiment la maniabilité. La véritable attraction réside dans le mode Versus en ligne et l’utilisation très intelligente de la fonctionnalité StreetPass, mettant automatiquement à l’épreuve des figurines à débloquer et à collectionner dans le jeu dans la console est en veille dans votre poche. Malin et terriblement addictif.