Afin de vanter les fonctionnalités de la 3DS, Nintendo n’a pas hésité à envoyer à la presse spécialisée des exemplaires de nintendogs + cats : Golden Retriever & ses Nouveaux Amis. J’ai donc mis de côté quelques jours mes convictions sur la condition animale et la domestication pour me plonger dans ce nouvel épisode qui, sans doute aucun, deviendra comme les autres un best-seller de la console.
Le principal intérêt de la série et particulièrement de ce nouvel ėpisode réside dans l’utilisation maligne des fonctionnalités de la machine. Que ce soit la 3D auto-stéréoscopique offrant un réalisme notable, le StreetPass permettant de croiser d’autres bestioles dans la rue, ou la réalité augmentée et la possibilité de se prendre en photo avec une boule de poils, les plus jeunes apprécieront de retrouver derrière leur écran un animal de compagnie encore plus vrai que nature. Il faut dire qu’en plus d’être mignon, nintendogs est très accessible : pas besoin d’avoir trois mains pour caresser, un stylet suffit pour nourrir ou sortir son chiot.
Chiot, ou chat, d’ailleurs. Si les habitués jugeront le contenu supplémentaire bien maigre, les ronronnements sont bel et bien la « grosse nouveauté » de la cartouche déclinée en trois versions dans le commerce. Étant friand des frimousses à moustaches, je m’imaginais déjà en train de grattouiller ma créature en déballant fébrilement mon exemplaire. Que nenni, les chatons ne sont disponibles que bien plus tard dans le jeu. Le plus terrible dans cette histoire, c’est que seulement trois races de chats sont proposées, contre neufs espèces de canins différents dans chacune des trois éditions. Vingt-sept au total, donc. « Les chats c’est vraiment des branleurs ».
C’est bien beau de tripoter des animaux, mais s’amuse-t-on dans nintendogs ? Oui on s’amuse, quelques heures. Tout est bien conçu, mais passé l’âge de douze ans, l’intérêt est très limité. Promener, nourrir, nettoyer, amuser et ramasser les déjections de son animal virtuel est vite redondant. Tout est fait pour installer une routine qui devrait séduire les casual gamers. Malheureusement, je préfère le challenge et le dynamisme, je me suis donc rapidement tourné vers Pilotwings Resort, quitte à laisser mes bestioles mourir de faim. Il n’aura finalement pas fallu longtemps pour que mes principes ne reprennent le dessus.